Pectoral Toutankhamon, une parure protectrice.
Un pendentif qui regorge de symboles avec le mythique Scarabée et l’oeil d’Horus. La découverte des trésors de la tombe de Toutankhamon intacte par Howard Carter a influencé la création de bijoux vintage Egyptiens.
Porter des bijoux Égyptiens, c’est revivre la beauté envoûtante et emblématique des femmes de l’Egypte ancienne, à l’époque des Pharaons. Les bijoux Égyptiens ont une portée spirituelle faite de symboles et de divinité.
Mais pourquoi l’Egypte antique nous fascine-t-elle toujours autant ?
Cela est certainement dû à la grande richesse et variété de ses symboles religieux ainsi qu’à la finesse et à la maîtrise artistique des créateurs de l’époque. Plus spécifiquement, les symboles sont auréolés de mystères et représentés dans un style esthétique particulier. En effet, les traits sont stylisés, la matière est colorée et l’écriture est figurative. Tout est emporté dans un imaginaire spirituel fait d’images et de représentations animales et humaines. Les peintures rurales des tombes ou des temples regorgent de scènes montrant leurs nombreux dieux, déesses, pharaons, serviteurs, processions et rites religieux, …
Les cartouches de hiéroglyphes représentent des objets divers naturels ou produits par l’homme. On peut y voir des plantes, des figures de dieux, d’humains et d’animaux, …
C’est dans ce grand palmarès de la beauté mystérieuse que trônent les femmes Égyptiennes aux milles ruses et milles artifices.
Manipulatrices, elles sont habiles à s’approprier les vertus de la nature et des animaux. Ainsi, elles savent se mettre en valeur comme nulles autres ailleurs. En effet, en accentuant leur féminité, elles atteignent un pouvoir quasi magique. Des beautés légendaires aux yeux soulignés de khôl, couvertes de bijoux, de parures, de coiffes et de vêtements luxueux ! Toutefois, il s’agit d’images triomphantes qui nous font osciller entre le mythe et la réalité.
D’une certaine manière, l’Egypte ancienne a inventé des codes de communication visuelle assez puissants. Des maîtres de l’illusion qui croyaient fervemment au monde de l’au-delà.
C’est alors que cette Egypte continue à fasciner notre monde moderne toujours en quête de spiritualité et d’esthétisme.
Cléopâtre, Néfertiti : ces reines qui nous font rêver !
La réputation de femme fatale de Cléopâtre est connue mondialement et a été entretenue par de nombreux clichés et films. Et plus particulièrement, le très célèbre péplum de Mankiewicz qui donne à la souveraine une image de beauté immortelle. Pour plus d’information, lire mon article sur Joseph of Hollywood. Cependant, il semblerait qu’elle séduisait plus par son intelligence que par sa beauté et était plus puissante que castratrice.
Néfertiti, l’autre reine de beauté, était l’épouse principale du roi Akhenaton et vécut aux environs de -1370 à-1333. Son nom signifie « la belle est venue » ou « la parfaite est arrivée » qui présage de son destin.
Ainsi, les Égyptiens vénéraient autant la beauté qui marquaient leurs esprits que leurs nombreuses divinités. Ils étaient sensibles aux insignes du pouvoir et à la force des éléments.
Comme dans toutes les société antiques, l’orfèvrerie et les bijoux portés par les hommes comme par les femmes sont des attributs du pouvoir.

L’orfèvrerie était très importante au temps des pharaons. Cependant, elle était réservée à une élite, et en premier lieu, aux dieux pour des offrandes, des obélisques, du matériel liturgique, …
L’or jouait un rôle très important dans cette civilisation.
Effectivement, il avait une valeur marchande, religieuse et symbolique. De plus, il s’échangeait selon son poids et non selon le travail des orfèvres. L’or divin éclatant comme le soleil était considéré comme la chair des dieux, divin. Il conférait au Pharaon son pouvoir dans l’éternité en lui assurant l’immortalité.
Pour en savoir plus, un livre retrace l’or des pharaons et une exposition-événement Toutânkhamon, le trésor du Pharaon, aura lieu à la Grande Halle de la Villette, du 23 mars au 15 septembre 2019.
Les Égyptiens attribuaient également un pouvoir aux pierres ornementales et à leur couleur.
En effet, les pierres fines avaient des propriétés magiques selon leur couleur :
- le rouge de la cornaline ou du jaspe évoquait le sang qui palpite dans notre corps.
- le vert de la turquoise représentait la végétation, dont le papyrus, emblématique en Egypte, évoquant la santé, la jeunesse.
- le bleu du lapis-lazuli évoquait le ciel étoilé et constituait la chevelure des dieux.
Bijou Égyptien vintage avec un pendentif pectoral Toutankhamon

La composition de ce bijou avec un pendentif dans le style « pectoral de Toutankhamon » en métal doré émaillé polychrome est comme toujours très symbolique. Le thème illustré constitue pour le pharaon un véritable passeport pour sa renaissance et son éternité.
Un scarabée ailé poussant l’œil d’Horus entouré de serpents et le disque solaire. La partie basse du pendentif montre deux sceptres en forme de fouet et de crochet et deux cobras femelles portant des anneaux chen.
Pour les Égyptiens de l’Antiquité, le cycle perpétuel du lever et du coucher du soleil est comparable au cycle de la vie et de la mort. Ainsi, chaque matin le soleil naît à l’orient, croît jusqu’au zénith, puis vieillit jusqu’à l’occident où il disparaît dans le royaume des morts. Ce voyage diurne, le dieu solaire Rê le fait à bord d’une barque appelée Mandjet.
Les parures étaient protectrices et les pharaons les emportaient dans leur tombes.
Un rappel sur la principale signification des symboles que l’on retrouve dans la confection des bijoux et objets :
- Le serpent Cobra protège le pharaon tandis que le cobra femelle dressé et gonflé est prêt à l’attaque et à cracher son venin contre les ennemis.
- L’œil Oudja aussi appelé Horus est un porte bonheur qui protège des blessures et de la maladie.
- Les deux sceptres sont à la fois les attributs d’Osiris (souverain de l’au-delà) et du pharaon (souverain terrestre) dans les cérémonies officielles.
- Le scarabée, en égyptien khéper, revêt une importance capitale : il incarne le dieu solaire qui renaît tous les matins à l’aube, il est un symbole de renaissance pour les morts et un emblème protecteur pour les vivants.